Ce n’est pas tout ce que le boss aime qui doit forcément passer au grand public.

Il faut avoir un esprit de discernement.

Un service de communication ne doit pas être une caisse de résonance, et les membres ne doivent pas être les « béni-oui-oui ».

Le boss est un manager qui peut avoir un regard sur ce que vous proposez comme stratégie, plans ou contenus de communication, mais cela ne fait pas de lui un spécialiste entièrement dédié à ce métier.

C’est vous qui êtes spécialiste, c’est votre métier, c’est vous qui êtes dans les détails techniques, c’est vous qui connaissez les dits et les non-dits. C’est vous le responsable communication, pas le boss !

Il peut avoir ses avis, ses souhaits, mais ceux-ci ne doivent être pris en compte que lorsque c’est nécessaire.

Les humeurs du boss ne doivent pas impacter sur la vision et les objectifs de communication.

C’est vrai, le boss a le souci constant de mieux faire, mais certaines de ses décisions peuvent nuire involontairement à la réussite de la stratégie de communication.

Par exemple : le boss peut avoir une préférence pour une image et vous exiger de la mettre en avant sur un canal et un support donnés. Mais ce choix peut ne pas être bon dans certains contextes.

Que faire dans ce cas ? Faire plaisir au boss ou prendre vos responsabilités ?

Il vous revient, en tant que spécialiste, de donner des raisons théoriques et pratiques adossées sur les éléments techniques.

Il ne s’agit pas de dire « non patron », mais de dire pourquoi non. Tout se joue là ! Donnez des raisons objectives, et votre boss sera vite convaincu.

Le boss n’est pas la cible de votre communication. Vous ne pouvez pas atteindre et contenter votre public cible en résumant toutes les actions à la personne du patron.

En le faisant, vous le rendez impopulaire. Au contraire, quand le public cible est atteint et acquis à votre cause, le boss sera satisfait.

Loin de l’idée de s’opposer au boss, mais celle de compléter vos idées pour atteindre les résultats souhaités.

Le boss n’est ni méchant ni compliqué, il a le même souci que vous : l’efficacité des actions !

Décomplexez-vous ! Le boss est votre collègue, un membre de votre équipe. Vos échecs et vos réussites sont indissociables. Vous êtes une équipe, vous gagnez et vous perdez ensemble.

Arrêtez de dire « c’est le boss qui a voulu », vous êtes le garant de l’image publique du boss et de votre service.

C’EST VOUS LE SPÉCIALISTE, PRENEZ LE CONTRÔLE !

Ousmane Bangoura