La plume à Ousmane, bonne lecture !

On entend souvent dire qu’il ne faut pas rendre service à un ingrat, qu’il ne sera jamais reconnaissant de vos bienfaits. Mais il n’est écrit sur le front de personne « ingrat ». Ce n’est qu’après avoir rendu service qu’on le découvre.

L’être humain a un pouvoir incroyable d’adaptation à son propre contexte, rampant sous vos pieds quand il est nécessiteux et exhibant ses crinières dès qu’il peut se passer de vous. Certains tournent votre page, tandis que d’autres changent même de livre.

La nature humaine et la bonté

Cette dualité est humaine, ni une nouveauté, ni un cas isolé. Peu de personnes y échappent. C’est pourquoi il faut faire le bien de manière désintéressée, sans se préoccuper de savoir qui sera reconnaissant ou non.

Bien sûr, s’attendre à un retour après avoir fait le bien est naturel, mais cela ne doit pas être la principale raison d’agir. Faites le bien parce que la bonté est votre nature. Faites le bien pour le plaisir de votre belle âme, sans attendre de reconnaissance en retour. Votre générosité ne doit être influencée par aucun intérêt.

La fierté d’avoir agi pour autrui

Ne regrettez jamais d’avoir changé la vie d’une personne, d’avoir été là quand il le fallait, d’avoir donné de vous-même pour le bien d’autrui. C’est votre nature !

Aussi, vous ne gagnez rien en voulant prouver constamment que vous avez aidé telle ou telle personne. Cela nuit à votre bonté.

La reconnaissance, une illusion trompeuse

Les bienfaiteurs qui souffrent le plus sont ceux qui s’attendent à une reconnaissance. Plus l’attente est grande, plus grande sera la déception. Les sages Soussou nous enseignent que « Fissiri waliya rakélimanai ama » : « L’ingrat fait exprès ».

Il n’est pas bête d’être bon, il est plutôt bête de croire que celui qui est bon est bête.

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