Observer l’alternance du jour et de la nuit, les mystères de la nature comme les océans, le ciel, la faune et la flore, devrait renforcer notre croyance en un créateur suprême. Personnellement, je crois en l’existence d’un créateur incréé, responsable de mon existence.
Cette certitude vient du ressenti profond de sa présence en moi, même si je ne l’ai jamais vu. L’adorer est un devoir pour nous tous, mais la véritable folie serait de s’entre-tuer pour notre perception individuelle du divin.
Je respecte toutes les pratiques religieuses. Né dans une famille musulmane, j’ai hérité ma foi comme un patrimoine familial. Mais que serais-je devenu dans un autre environnement ? Serais-je chrétien, hindouiste ou bouddhiste si j’étais né ailleurs ? Les croyances religieuses ne sont souvent qu’un héritage de notre milieu social, une question de transmission et d’influence sociale.
Il est donc naturel que les Indiens soient majoritairement hindouistes, les Arabes musulmans, les Chinois bouddhistes et les Occidentaux chrétiens. C’est la nature, le résultat de nos sociétés.
Concernant l’Afrique, ce continent a hérité de l’islam et du christianisme à travers ses interactions avec le monde arabe et occidental. Takana Zion l’évoque dans son titre «Rendez à César». Bien que nouveaux dans ces religions, certains Africains ont développé des pratiques qui dépassent celles de leurs «maîtres». Une idée malheureuse est celle du fatalisme, qui attribue tout à la volonté divine, même nos actes les plus simples.
Prétendre que tout est la volonté divine, de l’électricité aux infrastructures, de la richesse à la pauvreté, limite notre responsabilité personnelle. Pendant que d’autres jeunes dans le monde cherchent à innover et à progresser, nous débattons encore sur des questions de foi.
Rappelons-nous que Dieu a déjà voulu notre prospérité. Il n’est pas là pour justifier notre pauvreté; Dieu est amour et donne à ceux qui s’engagent réellement. Adorons ici, mais travaillons là-bas.
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