La plume à Ousmane, bonne lecture !

Google n’avait pas anticipé son pire cauchemar : l’arrivée de Chat GPT et de l’intelligence artificielle.

Kodak rêvait de tout sauf d’une disparition forcée par Canon et Sony.

Encarta se croyait au sommet de la recherche avant d’être supplanté par l’internet.

Personne n’aurait pu convaincre Corel qu’il serait détrôné par Photoshop et Illustrator.

Même Photoshop, Illustrator et InDesign n’ont pas prévu la forte menace de Canva…

Ces évolutions technologiques, nourries par la digitalisation, sont loin d’être terminées.

À l’ère du numérique, tout est question de tendance. Les connaissances de l’année dernière peuvent devenir obsolètes cette année.

De même, les pratiques les plus prisées ce mois-ci peuvent devenir désuètes le mois prochain.

Ainsi, de nouveaux métiers émergent sur les cendres de nombreux autres appelés à disparaître.

Un seul bond technologique suffit à mettre des millions de personnes au chômage.

Tout bouge, tout change, rien ne demeure statique, conformément à la loi de la finitude.

Le simple apprentissage ne suffit plus ; il faut un apprentissage continu. Il faut être à l’avant-garde des tendances, saisir toutes les opportunités pour rester à jour.

Ce n’est pas une question de choix, mais de survie.

La vie professionnelle est marquée par l’ingratitude. Elle court après les compétences les plus actuelles et les plus recherchées. Les liens sociaux se fragilisent face aux compétences.

Se croire indispensable aujourd’hui relève de la folie. Personne n’est à l’abri du changement. Personne n’est invulnérable.

Les gouvernements conscients de cette réalité prospectent sur l’avenir et anticipent les compétences de demain.

Ils mettent à jour leurs systèmes éducatifs et préparent les esprits pour protéger leur souveraineté intellectuelle et leur capital humain.

Les gouvernements sérieux investissent dans la recherche et protègent les jeunes talents.

Les visionnaires n’attendent pas que les gouvernements agissent à leur place. Ils investissent en eux-mêmes et en leurs enfants.

Nous ne semblons pas conscients de ces changements incontrôlables, même dans nos écoles.

De distraction en distraction, nous nous éloignons de l’essentiel. Nos téléphones nous abrutissent. Les programmes télévisés obscurcissent notre chemin.

Tout le monde est distrait. Le temps de réflexion et de méditation diminue au profit des divertissements futiles. Nos cerveaux sont enchaînés par les réseaux sociaux.

La folie est normalisée et encouragée jusqu’au sommet de nos États. Nous valorisons les futilités et piétinons ce qui est essentiel.

Dans nos sociétés, les personnes les plus célèbres et les plus recherchées ne sont ni les scientifiques, ni les chercheurs, ni même les entrepreneurs. Ce sont plutôt les promoteurs de la folie et de la distraction.

C’est pourquoi nos enfants grandissent en normalisant la folie et la distraction comme principes de vie. Chaque nouvelle génération est un peu plus déconnectée que la précédente.

Qui viendra nous sauver ?


Tags:

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *